Le long de la subduction des Petites Antilles, des variations latérales du comportement sismogène semblent faire écho à une distribution hétérogène des structures actives. Le sud de l'arc Antillais, caractérisé en particulier par la présence du prisme de la Barbade, connait un déficit de sismicité sur la période instrumentale au regard du nord de l'arc. Aucun séisme de Mw6+ n'y a été recensé depuis 1964. Or des événements importants, dont certains ont été destructeurs, sont présents dans le catalogue de sismicité historique Sisfrance Antilles. Cette dichotomie est-elle phénoménologique (i.e. liée à un comportement sismogénique hétérogène dans l'espace et/ou dans le temps) et/ou liée à des problèmes d'échantillonnage (e.g. géométrie des réseaux) ? Les données historiques n'apportent pas la même précision que des données instrumentales pour la détermination de paramètres à la source, mais elles permettent de décrire des séismes majeurs destructeurs tout le long de l'arc antillais, en particulier au XIXe siècle. S'il n'est associé qu'à une sismicité modérée depuis 1964, le sud de l'arc antillais a connu des séismes historiques importants, et même s'ils sont décrits de manière inégales, ils mettent en avant un comportement sismogène du sud de la subduction, depuis le prisme de la Barbade, jusqu'aux îles.
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